Avec plus de 100 films, séries, téléfilms, spectacles, chansons et pièces de théâtre, Jean-Claude Dreyfus est un artiste complet en tout point. Complet car n’hésitant pas à endosser tous les costumes et toutes les humeurs, l’acteur a incarné de nombreux aspects de la comédie humaine. Sarah Bernhardt pour le réalisateur Werner Herzog, terrible boucher pour Jeunet et Caro, ou encore duc d’Orléans au temps de la Révolution pour Eric Rohmer, Jean-Claude Dreyfus n’a pas fini de peupler notre imaginaire.
Entretien avec un artiste aux multiples facettes.
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Dès l’enfance, vous avez connu le monde du spectacle. Devenir acteur fut logique pour vous ?
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Il est vrai que je n’ai jamais pensé à faire autre chose.
J’ai commencé à faire du théâtre très tôt au préventorium. J’ai joué enfant « La farce de Maître Patelin ». Comme nous n’étions que des garçons, certains devaient se dévouer pour jouer les rôles de filles – J’ai alors mis un voile sur la tête et je suis devenu une petite fille.
A l’adolescence, je suis devenu illusionniste. Je l’ai fait pendant environ 10 ans avec la revue médicale de mon père « Art & sana ». Les papiers ne devaient probablement intéresser que les médecins et les infirmières mais mon père accompagnait sa revue d’expositions de peinture et de spectacles. Nous faisions donc des représentations dans les sanatoriums, les maisons de retraite ou encore les prisons. Avec l’artiste Gabriel Garran, nous avons fait une tournée de théâtre. À 14 ans, j’ai trouvé ensuite une partenaire de prestidigitation pour un spectacle d’une heure et demie à Paris. Je faisais notamment de la transmission de pensées ou encore des tours avec des colombes et des tourterelles. J’allais de cabaret en cabaret avec mon matériel transporté en taxi. Avec tous ces transports, beaucoup de ma paye était dépensée.. On me demandait souvent si ma jolie partenaire pouvait rester après le spectacle pour boire du champagne… mais je refusais car la nuit n’était pas terminée. J’avais besoin d’elle pour le spectacle suivant dans un autre cabaret…et puis elle n’était pas entraineuse !!!
Très longtemps après, je me suis rendu compte que je n’étais pas très doué pour cela. Je me lassais assez vite des tours. Ce que j’aimais c’était avant tout l’univers du spectacle.
J’ai alors décidé d’apprendre l’art dramatique pendant quelques mois au cours Dullin au Palais de Chaillot. Même si j’ai arrêté de les suivre car n’ayant plus d’argent et ne pouvant qu’être auditeur, j’allais à la cinémathèque de Paris qui était à côté pour voir des vieux films pour à peine 1 franc 50. C’était bien d’apprendre le mètier d’acteur en regardant tout ces films et ensuite je rejoignais au café mes anciens camarades du cours Dullin.
A 17 ans, grâce à une jeune modèle nue qui est devenue plus tard mon épouse, j’ai eu la chance de rencontrer le vieil acteur Pierre Moncorbier. Ce dernier m’a ensuite présenté l’actrice d’origine russe et Belge ,Tania Balachova. Une nouvelle « histoire d’amour » a alors commencé. Je suivais les cours d’art dramatique de Tania mais discrètement elle refusait que je paie. Artiste extraordinaire, Tania avait également un grand sens de la pédagogie. Grâce à elle, j’ai pu partir aux Etats-Unis avec deux pièces de théâtre : « Huis clos » de Jean-Paul Sartre et « Si Camille me voyait… » de Roland Dubillard. En plus d’être acteur, je devais préparer les décors et les costumes. Par conséquent, je suis parti aux Etats-Unis avant toute la troupe. Ce fut grandiose et j’essayais plein d’effets. Pendant un an et demi, nous avons joué les deux pièces dans les universités américaines.
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Votre grand-mère fut une source d’inspiration. Vous vous sentiez proche d’elle ?
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Daisy était la mère de mon père. C’était une femme moderne qui n’hésitait pas à porter des pantalons. Séparée de mon grand-père mais tout de même entretenue, elle vivait à Beausoleil près de Monaco. Daisy entretenait elle aussi quelqu’un, le peintre Mignard, pas le grand . Ma grand-mère était la seule de ma famille qui venait me voir jouer au préventorium. Je lui ressemblais physiquement et j’admirais cette femme libre. J’ai moi-même recherché cette liberté. Je me souviens encore de l’odeur de cette grand-mère. Lorsque Daisy est décédée, mon frère et moi-même allions dans son appartement durant les vacances. Au retour de la plage, nous sentions l’odeur restée dans les lieux de cette incroyable dame.
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Vous avez intégré le spectacle de la Grande Eugène. Comment cela s’est passé ?
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Avec une compagnie, j’avais parcouru les villages de l’arrière pays niçois pour y jouer des pièces de théâtre. J’ai notamment joué la tante Bélise des « femmes savantes » de Molière. Avec un autre jeune homme de la troupe, j’ai ensuite été engagé chez la Grande Eugène à Paris. Au moment de la mise en place d’un nouveau spectacle du cabaret, les relations avec Eugène se sont détériorées. Il buvait beaucoup et avait des propos antisémites,… Il devenait impossible pour tout le monde. Le cabaret portait son nom mais Eugène n’en était pas propriétaire. La troupe s’est alors séparée de lui. Le nouveau spectacle a été un succès qui a duré près de 8 ans. Puis, nous avons parcouru l’Italie avec le metteur en scène Frantz Salieri pendant un an et ce fut un vrai succès. Mais au bout d’un moment, nous en avons eu assez de chanter en play-back. Alors que nous étions à Gênes, nous avons pris la décision Belle de Mai et Moi de tout arrêter. On nous a pris pour des imbéciles. La Grande Eugène a continué sans nous (mon collègue Jérôme et moi) et le cabaret a cessé d’avoir du succès.
Je suis retourné en France avec peu de sous puisque la Lire n’était pas une monnaie forte mais j’ai pu jouer dans mon premier film « L’homme qui défia l’organisation » (1975) de Sergio Grieco et au Théâtre de la Ville « L’échange » de Paul Claudel. Je ne voulais plus faire de cabaret.
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Vous avez d’ailleurs incarné beaucoup de rôles de travesti au cinéma. C’est un rôle qui vous a collé à la peau ?
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Ce fut par goût mais il est vrai qu’on a souvent pensé que j’étais également travesti dans la vie. Pour « Le marginal » (1983) de Jacques Deray, j’avais dû aller en transport en commun vers Joinville-le-Pont mais après l’audition, je n’ai pas eu de nouvelles. Puis, une autre membre de l’équipe du film, alors enceinte, est venue chez moi aux Batignolles pour me convaincre de participer au film. Alain Belmondo, le frère de Jean-Paul, voulait que je joue un travesti durant une séquence au commissariat. L’équipe pensait que j’avais déjà le costume : que je portais les talons aiguilles, la perruque et que je travaillais au bois… J’ai refusé prétextant que je n’étais pas libre. La pauvre femme casting enceinte s’est alors mise à pleurer pensant qu’elle allait perdre son emploi. J’ai alors accepté en demandant d’être emmené sur le plateau et d’être ramené chez moi à la fin de chaque journée. Nous sommes allés acheter une belle perruque blonde et une robe. J’ai eu beaucoup de plaisir à tourner avec l’acteur Roger Dumas et j’ai été très bien accueilli par l’équipe du « Marginal ». J’ai certes un petit rôle mais comme j’apparaissais sur les photos du film affichées à l’entrée des cinémas, j’étais partout et tout le monde a cru que j’avais un rôle important.
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Pour le film « Fitzcarraldo » (1982), vous incarnez l’actrice Sarah Bernhardt. Comment avez-vous pu jouer le rôle ce rôle de Diva ?
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Le réalisateur Werner Herzog m’a choisi en même temps que Werner Schroeter. Ce dernier jouait le metteur en scène de « Ernani » de Verdi. Dans le film, Grande célébrité, Sarah Bernhardt jouait à l’opéra de Manaus pour que Fitzcarraldo puisse financer son expédition en Amazonie. Mais n’étant pas chanteuse, une cantatrice, installée dans la fosse, chantait à sa place. Ce fut la même chose sur le plateau. Une cantatrice chantait et moi je faisais le play-back. Je suis parti à Venise afin d’essayer un costume. Werner Herzog voulait également obtenir un enregistrement original d' »Ernani » avec les voix d’un grand chanteur d’opéra et de son épouse. Durant le séjour à Venise, Herzog tenait à ce que je reste caché derrière un hublot. J’ai ensuite été présenté durant le cocktail. Le chanteur n’a pas apprécié qu’il puisse participé à un film où un homme devait interpréter une femme et que sa femme doive chanter dans la fosse… Il n’avait pas compris la subtilité de la scène. On m’a donc laissé comprendre que je ne pouvais plus participer au film. 2 semaines plus tard, on m’a rappelé car Herzog avait réussi à avoir l’enregistrement sans le grand chanteur et son épouse. Un acteur brésilien a alors interprété le chanteur Caruso en play-back, la dame qui est dans la fosse d’orchestre était également une comédienne brésilienne chantant en play-back. Je suis le seul artiste initial qui est finalement resté pour cette scène.
Nous avons tourné la scène avec Schroeter, Claudia Cardinale, Klaus Kinski et le vrai gouverneur de la ville. Ce dernier n’a pas non plus apprécié d’apprendre qu’il fallait jouer dans une scène avec un homme déguisé en femme. J’ai donc dû être le plus féminin possible. (Rires)
De plus, Klaus Kinski ne m’appréciait pas du tout et a demandé à ce que l’on supprime toutes mes photos. Il était odieux avec tout le monde. J’ai dû rester deux mois à Manaus car Kinski ne tournait que lorsqu’il le voulait bien. Pour lui, je n’étais pas comme tout le monde et il a également demandé à ce que je n’apparaisse pas comme prévu dans la dernière scène du film lorsque Fitzcarraldo accueille les artistes.
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Quels étaient vos liens avec Michel Serrault ?
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J’ai tourné la première fois avec lui dans le téléfilm « Les folies Offenbach » (1977). Ayant le tract, j’avais renversé des petits pois sur son costume par conséquent notre rencontre ne s’était pas très bien passée. Lorsque j’ai tourné « Bonsoir » (1994) de Jean-Pierre Mocky, Michel s’était souvenu de cet épisode mais finalement nous nous sommes très bien entendus.
Nous avons eu d’une certaine manière le même parcours : Comme lui, je venais du cabaret et comme lui j’ai commencé ma carrière d’acteur sur le tard.
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Que ce soit au cinéma, à la télévision ou au théâtre, vous avez joué pour Patrice Leconte. Vous avez une grande complicité avec lui ?
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C’est quelqu’un que j’aime beaucoup. Patrice m’a choisi pour jouer les spots de publicité Monsieur Marie. Étant un ancien illusionniste (même si Patrice ne le savait pas), le costume était parfait pour moi. C’est une aventure qui a duré près de 17 ans. Je n’ai aucun regret.
On m’a proposé un jour de jouer la pièce de Jean Anouilh « Ornifle ou le courant d’air ». Beaucoup d’acteurs comme Philippe Noiret avaient refusé le projet car il fallait succéder au grand Pierre Brasseur. Quant à moi, je n’ai pas eu peur. J’ai même convaincu Patrice Leconte de mettre en scène la pièce. C’était sa première pièce de théâtre mais il avait plein d’idées comme le fait d’avoir aucun projecteur en salle . Pour le public, c’était comme être au cinéma. Notre « Ornifle » fut un grand succès.
J’espère jouer à nouveau un jour pour Patrice.
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En 1991, il y a 30 ans, vous interprétez le rôle du boucher de « Delicatessen » de Jeunet et Caro. “Salaud magnifique” selon vos propos. Qu’avez-vous apporté à ce personnage finalement plein de doutes ?
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Mon humanité. C’est un gros con avec un fond d’humanité au fond de son œil. Je n’ai pas voulu jouer un personnage sans fond et sans questionnement. Ce fut la même chose avec « Un long dimanche de fiançailles » (2004). Dans le scénario, il y avait très peu de description sur le commandant Lavrouye. Le personnage n’était pas vraiment défini. J’ai accepté le rôle et je l’ai étoffé. Je ne voulais jouer ni un salaud ni un vieux fou. Je voulais créer une ambiguïté autour du personnage. Le spectateur devait s’interroger : Est-il finalement un salaud ? Jean-Pierre Jeunet savait que j’allais apporter de la richesse à mon personnage et m’a fait confiance. Depuis « Delicatessen », Jean-Pierre ou Marc Caro n’ont pas besoin de me parler. Nous avons juste pour habitude de nous regarder et la scène se fait toute seule. Nous travaillons les rôles naturellement. Je sais être sobre et généreux. J’ai l’espoir de pouvoir refaire tourner ensemble Jeunet et Caro.
Je joue certes beaucoup de seconds rôles mais j’ai souvent un rôle charnière. « Un long dimanche de fiançailles » est un bon exemple : C’est finalement mon personnage qui crée l’intrigue.
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En 1998, vous jouez au théâtre Prétextat Tach dans « Hygiène de l’assassin » adaptation du roman d’Amélie Nothomb. Obèse, misogyne, misanthrope, sur le point de mourir,… vous avez dû vous métamorphoser. Est-ce un rôle qui vous a «mangé»?
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Complètement. Aujourd’hui, je serais plus raisonnable. Gérard Desarthe m’avait proposé, quelques années auparavant , le rôle. Me donnant le livre, il m’avait dit : « Si tu n’aimes pas, envoie-moi le bouquin à la gueule. » Non seulement, je ne l’ai pas jeté mais j’ai accepté le rôle tout de suite. Quelques temps plus tard, Desarthe m’a écrit en disant qu’il avait décidé de choisir pour le rôle un vrai gros… le très bon acteur Marc Dudicourt. Ce dernier ne pouvant interpréter le personnage pour cause de blessures, on est revenu me voir. Puis un autre comédien, Jacques Ebner, a interprété Prétextat Tach. Il en est mort… En 1998, c’est Didier Long qui m’a proposé le rôle. J’ai rasé mon crâne et j’ai glissé une prothèse sous le peignoir pour me rendre plus gros. Au bout de 4 mois, je n’en avais plus besoin. Avec le lait concentré sucré et les bonbons, j’avais suffisamment grossi pour jouer le rôle de l’obèse. Je pesais alors 170 kg. Sur scène, pendant deux heures, j’étais odieux avec tout le monde. Puis, petit à petit, avec la prothèse enlevée, je suis devenu odieux hors scène et sur les planches, j’étais alors délicieux. Le rôle m’a littéralement bouffé.
Amélie Nothomb a été ravie de la pièce. Ce fut d’ailleurs un beau succès mais je dois avouer que pour cette pièce de théâtre, j’ai été très loin.
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Est-ce vrai que vous aviez eu le projet de jouer avec Sigourney Weaver dans un « Alien 5 » (Source le magazine Première) ?
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Je ne suis pas au courant (rires). Le magazine Première avait également écrit que je devais jouer dans un film aux côtés de Keanu Reeves. Suite à cette annonce, j’ai eu un nombre invraisemblable de coups de fil. Les gens voulaient venir sur le tournage pour voir jouer Keanu Reeves. Le film ne s’est jamais fait.
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Vous avez tourné 3 fois avec Jean-Pierre Mocky (« Bonsoir », « Le deal », « Le bénévole »). Un tournage Mocky c’était avant tout une épreuve ?
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Je n’aurais pas forcément fait un autre film avec lui… C’était un réalisateur épuisant. Il hurlait constamment « Moteur! ». Durant le tournage du « Deal », avec Jackie Berroyer, en une journée, nous nous sommes amusés à compter les « Moteur! »que Mocky disait. 250 fois!
Je plaignais son assistant et son ingénieur son car il criait sans cesse. Cependant, Mocky était un réalisateur qui aimait beaucoup les acteurs et les respectait.
Mocky m’a tout de même proposé de jouer dans un court métrage avec Gérard Depardieu. Il s’agissait de l’adaptation de la nouvelle d’Anton Tchekov, « Agafia ». Je connaissais bien Gérard et c’est quelqu’un que j’apprécie. Avec lui, tourner avec Mocky n’aurait pas été une épreuve. Au final, Pierre Richard a été choisi pour le rôle.
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En 2017, vous jouez « Vive la crise » de Jean-François Davy. On sent une belle ambiance de troupe avec Jean-Marie Bigard, Dominique Pinon et Rufus.
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Jean-François Davy est quelqu’un de très attaché à la poésie. Le film n’échappe pas à la règle et ce fut un vrai plaisir d’y avoir participé.
Bigard était lui aussi charmant mais il faut savoir le suivre car il a beaucoup d’énergie. Il avait aussi l’habitude de répéter ses spectacles devant nous et il fallait rire (!).
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Qu’est-ce qu’on peut vous souhaitez ?
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J’ai beaucoup de projets de théâtre notamment des monologues ou encore des pièces musicales. En attendant que les choses d’un point de vue sanitaire s’améliorent, je me repose dans le Sud Ouest. Avec le cinéma, j’ai l’habitude que les projets traînent donc, tôt ou tard, cela viendra et tout sera tourné. Je tiens à rappeler qu’un film comme « Delicatessen » a mis 5 ans à se faire.
Que ce soit sur scène ou sur les plateaux de films, j’ai envie de me faire plaisir donc je suis patient. J’attends toujours la belle surprise.
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Pour en savoir plus :
Le site internet de Jean-Claude Dreyfus : https://www.jeanclaudedreyfus.com/index.html
Les mémoires de Jean-Claude Dreyfus : « Ma bio dégradable – J’acte 1 » Editions Cherche midi 2012 : https://www.librairielalinea.fr/ebook/9782749125862-ma-bio-degradable-jean-claude-dreyfus/
*Photo de couverture + photos 2, 5, 8 & 9 par Mathieu Gleizes : https://mathieugleizes.tumblr.com/ & compte Instagram