Freddy Mamani : La nouvelle architecture andine
À première vue, l’architecture semble irréaliste car elle est incroyable. Et pourtant, elle existe bien – Quelque part en Amérique latine. Le style de Freddy Mamani a séduit la Bolivie. Inspiré par la culture des Ayamaras, le peuple amérindien, cet architecte a transformé sa ville natale, El Alto, en un lieu de vie idéal.
Invité par la Fondation Cartier de Paris en 2018, Freddy Mamani a partagé ses connaissances et son style pour ramener le passé au présent. Échanges avec ce grand artiste bolivien.
Avant vos études d’ingénierie et d’architecture, vous avez été ouvrier comme votre père. Qu’avez-vous appris de ces différentes expériences ?
J’ai toujours été ouvrier. Même enfant, j’étais en contact avec cette terre qui nous nourrissait. A partir de là, j’ai commencé à utiliser les outils de construction tous les jours. Je peux vous assurer que la construction est ma passion. Les matériaux, les outils, toutes ces expériences, je les acquises depuis mon enfance.
Comment avez-vous pu innover en liant la culture ayamara (le passé) et un caractère social bolivien (le présent) ?
Plus que de l’innovation, c’est une reprise du passé. J’apporte au présent tout ce qui a déjà existé dans les zones rurales. J’ai en fait apporté cette culture andine dans les grandes villes. Il ne faut pas oublier de faire exister le passé dans le présent.
Comment concevez-vous les formes et couleurs de vos bâtiments ? Vos bâtiments s’imposent ou complètent-ils les autres immeubles plus anciens ?
Je crois que les couleurs font partie de ma culture, de ma vie. Le paysage urbain d’El Alto, ma ville, n’avait qu’un aspect uniforme avec une seule et même couleur. Je lui ai donné de la couleur et de la vie à travers mon architecture.
Les bâtiments ont pu s’enrichir avec les couleurs ancestrales.
L’intérieur des bâtiments est également incroyable. En plus du décor, le confort est également une priorité pour vous ?
Les bâtiments, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, doivent être spectaculaires. Ils doivent être le reflet de l’identité de ses habitants et de la culture de la région. C’est une identité assez 
complexe et rebelle tout comme sa topographie, son climat, etc.
Le confort doit aussi être très important pour chaque personne car, selon sa culture, il doit aussi être le reflet de son mode de vie. Je pense qu’il ya des lacunes à ce niveau-là dans l’apprentissage de l’architecture. Un professionnel de l’architecture doit se mettre davantage à la place de l’habitant.
Lors de la conception d’un nouveau bâtiment, vous avez votre propre vision ou cela vous arrive d’écouter également vos collaborateurs et vos ouvriers ?
J’ai la grande chance d’avoir toute la liberté d’exprimer mon imagination après avoir compris les attentes du propriétaire.
Que pensez-vous de ceux qui vous copient ?
Ceux qui me copient ne me dérangent pas. Car même si j’ai innové, je n’ai pourtant rien inventé. J’ai juste planté un arbre qui a porté ses fruits. Un jour, ce sera un grand arbre.
De plus, tous mes travaux et dessins sont protégés par un brevet légal.
Quels sont vos projets pour votre ville El Alto ? Où voulez-vous emmener votre art à présent ?
Je n’aime pas parler de mes projets futurs sans les avoir achevés, mais je peux vous garantir que nous en avons beaucoup …
A primera vista, la arquitectura parece poco realista porque es increíble. Sin embargo, existe. El arte de Freddy Mamani sedujo a Bolivia. Inspirado por la cultura de los ayamaras, el pueblo amerindio, este arquitecto ha transformado su ciudad natal, El Alto, en un excelente lugar para vivir. Invitado por la Fundación Cartier de Paris en 2018, Freddy Mamani compartió sus conocimientos y su estilo para traer el pasado al presente. Intercambios con este gran artista boliviano.
Antes de que estudiara ingeniería y arquitectura fue obrero como su padre. ¿Qué fue lo que aprendió de estas experiencias?
Siempre he sido obrero, desde que era niño estuve en contacto con la madre tierra, la manipulación de materiales y herramientas. Creo que desde ahí surgió la iniciativa de manipular día a día los materiales de construcción. Puedo asegurar que la construcción es mi pasión.
¿Cómo ha logrado la innovación en sus obras combinando la cultura Ayamara (pasado) y el carácter social boliviano (presente)?
Más que una innovación a sido una recuperación del pasado llevar al presente todo lo que se vive en el área rural conformando esa cultura llevar a una vivencia de grandes ciudades sin olvidar su pasado en el presente.
¿Cómo concibe las formas y colores de sus edificios? ¿Sus edificios se imponen o complementan aquellos más antiguos?
Yo creo que los colores han sido parte de mi cultura de mi vida y gracias a la monocroma de su paisaje urbano de El Alto mi ciudad trato de darle color y vida a través de mi arquitectura.
Se complementa a través de sus colores ancestrales estos edificios.
El interior de sus edificios es igual de increíble que el exterior. Además de la estética, ¿el confort tiene un papel igualmente prioritario?
Bueno el interior y el exterior de estos edificios tienen y deben ser espectaculares así como su gente su cultura quizá un poco complejo y rebelde como su topografía su clima ,etc.
El confort es muy importante para cada usuario, según a su cultura es su forma de vivir yo creo hay se a visto la falencia de l a academia uno como profesional tiene que estar un poco más ser a de sus usuarios.
Al momento de diseñar un nuevo edificio, ¿tiene su propia visión, o también contempla la de tus colaboradores y obreros?
La suerte que tengo es que poseo toda la libertad de plasmar mi imaginación según las necesidades del propietario.
¿Qué piensa de aquellos que le copian?
Genial por los que me copian, porque lo que yo he innovado no es fortuito. El árbol que planté está dando frutos, y con el tiempo será un gran árbol. Toda obra y diseño están resguardados por una patente legal.
¿Cuáles son los proyectos que tiene para la ciudad de El Alto? ¿Actualmente a donde le gustaría llevar su arte?
No me gusta divulgar futuros proyectos sin haberlos concluido, pero sí vienen varios.
