Tout le long du XXème siècle, le monde a connu une multitude de dictateurs avec des profils similaires : harangueurs de foules, orateurs d’un certain talent, hommes à poigne avec le soutien de l’armée ou de milices fidèles,…
L’Espagne sous Franco en est un bon exemple. Et pourtant, son voisin ibérique, le Portugal, semble faire bande à part. Salazar a réussi à accéder au pouvoir de façon très technocratique, comme ministre des Finances, nommé par une dictature militaire qui entendait « nettoyer les écuries d’Augias ».
Perçu comme modeste et profondément pieux, o professor fut bien souvent autoritaire et impitoyable envers ses adversaires. Et tout au long de son règne de près de quarante ans, malgré les conflits mondiaux ou encore les guerres coloniales de « l’empire », Salazar a réussi à faire durer son Estado Novo sans pour autant susciter de nostalgie particulière dans le Portugal démocratique depuis la Révolution des œillets le 25 avril 1974.
Docteur en histoire et enseignant à Sciences Po, spécialiste de l’histoire contemporaine du Portugal, Yves Léonard a échangé avec nous sur cette période sombre du Portugal.
En quoi le Salazarisme diffère des autres régimes conservateurs et fascistes ?
Question compliquée. Les principaux facteurs de différenciation tiennent à la fois à la singularité de la nature du régime et à la nature même du personnage, celui qui incarne le régime, António de Oliveira Salazar (1889-1970). Il s’agit d’un personnage atypique par son parcours personnel. C’est un universitaire, professeur d’économie politique à l’université de Coimbra, qui devient chef du gouvernement et dictateur, parcours peu courant dans l’Europe de l’entre-deux-guerres. Ce n’est pas un militaire et il n’a jamais porté l’uniforme.
Salazar n’est pas non plus un grand orateur en public ou un leader charismatique. Pourtant c’est un personnage à la fois habile, retors, implacable qui va conquérir le pouvoir, sans « marche sur Rome » ni élection, de façon technocratique comme « magicien des Finances » et en tissant sa toile petit à petit, avec pour seul soutien, au départ, une petite formation politique, le Centre catholique.
Sur le régime lui-même et son ADN : Il s’agit d’un nationalisme non-expansionniste, non belliqueux. Le but n’est pas de s’agrandir ou de conquérir mais de préserver les colonies (Goa en Inde, vastes territoires en Afrique, notamment Angola et Mozambique). C’est un « nationalisme d’empire » avec une forte instrumentalisation de l’histoire. Le régime la réécrit d’une façon fantasmagorique, comme le montre l’Exposition du monde portugais à Lisbonne au second semestre 1940, pour commémorer « les centenaires » (1140, « fondation » du royaume du Portugal ; 1640, restauration de l’indépendance face à l’Espagne). L’empire c’est la grandeur du pays, « la splendeur du Portugal ». Comme le souligne une affiche de la propagande des années 1930, « le Portugal n’est pas un petit pays. »
La matrice est ultra conservatrice et catholique, très répressive avec une justice et une police politique consacrant l’arbitraire et l’absence de libertés publiques. Salazar ne se reconnaît pas non plus dans ce que Philippe Burrin nomme « le champ magnétique du fascisme ». Il essaye même de s’en démarquer à sa manière. Salazar ne se reconnaît pas dans les figures du Duce, du Führer ou du Caudillo.
Ce que souhaitait Salazar c’était de s’appuyer sur l’Eglise et l’armée, sans être phagocytée par ces dernières. Tout son « art », c’était de négocier et de concéder suffisamment d’intérêts à celles-ci pour qu’il ne soit pas en porte-à-faux et qu’il n’y ait pas d’Etats dans l’Etat. Lors des longues négociations du Concordat de 1940, Salazar est dans l’idée de « rendre à César ce qui est à César et de rendre à Dieu ce qui est à Dieu. »
En quoi le Vatican fut-il admiratif du système de l’Estado Novo ?
Le code génétique du salazarisme est très fortement lié à la religion, dans un pays de tradition catholique. Etudiant, il est membre du Centre académique de démocratie chrétienne à l’université de Coimbra. Salazar dira plus tard que ce qui l’intéressait ce n’était pas le terme démocratie mais le terme chrétien.
A ses côtés, tout au long de la dictature, il y a le cardinal-patriarche de Lisbonne, Manuel Gonçalves Cerejeira. C’est l’un des rares amis personnels de Salazar. Ils ont partagé la même chambre pendant leurs études à Coimbra et qui vont très liés tout au long de leur vie. Cerejeira est clairement un homme d’influence et un ami.
D’autre part, à la fin de la Seconde Guerre mondiale et dans les années 50, c’est le contexte de la Guerre froide qui va grandement servir le régime et lui permettre de survivre. Comme le franquisme, le régime salazariste a survécu à la guerre mais de manière différente, avec le soutien des grandes puissances occidentales (Royaume Uni, traditionnel allié diplomatique depuis la fin du XIVe siècle ; Etats-Unis, avec une base militaire aux Açores) et la bénédiction du Saint-Siège.
Le Pape Pie XII ne faisait pas mystère de son admiration pour Salazar. Le cœur de tout cela c’est l’anti-communisme, autour du culte marial de Fátima. Pour le salazarisme, c’est un salut providentiel. Géo-stratégiquement et politiquement avec l’Alliance atlantique, dont le Portugal est membre fondateur en 1949, il y a un second souffle de la dictature.
Le régime de Salazar est un régime long dans le temps (1928-1968/1974), avec des inflexions sensibles. Il y a plus une altération des liens avec les milieux catholiques à partir de la fin des années 50, notamment dans le contexte des guerres coloniales quand certains catholiques considèrent que c’est un combat anachronique. Lorsque le Pape Paul VI se rendit au Portugal en mai 1967 pour célébrer le cinquantenaire des apparitions de Fátima, Salazar ne souhaitait pas sa venue compte tenu du discours critique de ce pape.
Une grande partie de la hiérarchie catholique a pourtant durablement soutenu Salazar. Comme sous l’Ancien régime, les notables locaux (les « caciques », nobles ou grands bourgeois) ont été favorisés et ont par conséquent soutenu le système. Le parti unique, l’Union nationale, n’avait pas pour but de mobiliser les masses, mais deréguler le système au niveau local, en orchestrant une forme d’apathie et de soumission où rien ne devait perturber « l’ordre immuable des choses ».
Sait-on pourquoi Salazar, ce « moine-dictateur », souhaita rester au pouvoir pendant plus de 40 ans cumulant même les postes de ministres ?
Cela renvoie à sa culture politique, à l’image qu’il souhaitait donner, à sa modestie feinte. C’était aussi pour dire, d’une certaine manière, que Salazar était là guidé par la providence et qu’il faisait don de sa modeste personne à la nation portugaise.
C’est un homme farouchement nationaliste, convaincu qu’il fallait restaurer la grandeur du pays. Ce qui parlait aux élites de l’époque. Salazar a fait sa place grâce à son habileté, sa dureté et à une certaine idée du Portugal. C’était un homme de l’intérieur des terres – des Beiras – partageant un nationalisme tellurique, « de la terre et des morts. »
Salazar était également anti-libéral. Pour lui, le parlementarisme est inadapté et dangereux, un seul homme doit diriger. Salazar a une très haute idée de lui-même. Des années 1930 au début des années 1960, il ne délègue pas, cherche à tout contrôler – dépenses publiques en tête – et ne fait confiance qu’à lui-même. D’où sa propension à cumuler les fonctions ministérielles à plusieurs reprises (Affaires étrangères, Défense), tout en restant, de 1932 à son attaque cérébrale de la fin de l’été 1968, l’inamovible président du Conseil.
L’orchestration de son image, sans véritable culte de la personnalité, est très subtile. Dans les années 30, António Ferro va se charger de la propagande de l’Estado Novo. Il est l’inverse de Salazar : affable, souriant, rondouillard, ayant un carnet d’adresse large, admirateur du fascisme italien et de Mussolini, à l’aise en société. Salazar impressionne en privé, en tête-à-tête, alors qu’en public il est mal à l’aise. Ce n’est ni un mondain ni un « communicant », alors que Ferro lance une propagande dynamique et moderne. Salazar est montré comme le nouvel Infant Dom Henri, le « Navigateur » qui n’avait guère navigué mais qui, au XVe siècle, avait lancé les Découvertes portugaises. La presse le montre d’ailleurs sous les traits de l’Infant Henri, qui se transforme en celui de Salazar. Le dictateur ne s’oppose pas à cette mise en scène. S’il ne dit pas non c’est qu’il accepte. « Seul est ce qui paraît », comme il se plait à le faire croire.
Que peut-on retenir de la politique économique de Salazar qualifié de technicien des finances, de dictateur-comptable ?
Dans le contexte des années 20, cela s’apparente à une stricte orthodoxie budgétaire. C’est peu ou prou l’image qu’à un Raymond Poincaré en France. Partisan d’une monnaie forte, Salazar impose des cures d’austérité pour le respect du sacro-saint – déjà – équilibre budgétaire, la République parlementaire (1910-1926) n’y étant pas parvenu. Le personnage n’a rien d’original. Salazar est un homme nourri de l’enseignement économique typique de l’époque. Comme ministre des Finances, où il est nommé en avril 1928, il supervise les autres ministères et contrôle toutes les dépenses publiques. Dès 1929, le budget est équilibré et la monnaie nationale, l’escudo, retrouve la stabilité. D’où l’image qu’il cultive de « magicien des finances ».
Ce n’est pas lui-même un homme d’argent, mais plusieurs cercles gravitent autour de lui et il entretient des relations avec plusieurs personnalités du monde économique. Salazar se méfie de l’affairisme, identifié aux Etats-Unis, ceux de la prohibition et de la Grande dépression. Mais le patronat portugais a le soutien de l’Etat. Le dictateur portugais est habile ; c’est un technicien qui compose et impose. Dès son discours d’investiture aux Finances en 1928, il avait en quelque sorte annoncé la couleur : « Je sais très bien ce que je veux et où je vais ».
L’habilité ou l’ambiguïté de Salazar pendant la Seconde Guerre mondiale où il autorise les Alliés à installer leurs bases dans les Açores et en même temps d’autoriser des Portugais à s’enrôler l’armée allemande sur le front russe. Pendant la Guerre froide, le Portugal intègre l’OTAN et l’ONU… Tout cela a-t-il permis de préserver Salazar et son régime ou parfois cela le mettait-il en difficultés ?
Pour l’essentiel, Salazar a privilégié le pragmatisme. Il a un sens du danger et du risque très prononcé, tant en matière de politique intérieure, que sur le plan extérieur. La neutralité de la péninsule ibérique était ambiguë. Pour Salazar, avec le souvenir de l’intervention portugaise durant la Première Guerre mondiale, le pays avait tout à perdre en s’impliquant dans un conflit. En faisant de la vieille alliance britannique la pierre angulaire de sa diplomatie, Salazar va peser pour que l’Espagne n’entre pas officiellement en guerre, oscillant entre une neutralité collaborante avec les Alliés anglo-américains – autour de la question stratégique des Açores – et des avantages commerciaux accordés aux puissances de l’Axe, par exemple avec le commerce du wolfram, minerai stratégique pour la fabrication des têtes d’obus et dont la vente aux Allemands ne cessera qu’au début de l’été 1944.
A la fin de la guerre, c’est la formule célèbre de Paul Eluard « le dur désir de durer » qui semble prévaloir. L’art de « savoir durer » est la marque de fabrique de Salazar. A l’annonce de la mort d’Hitler le 30 avril 1945, il met en berne les drapeaux et, en même temps, à la tribune de l’Assemblée nationale, chambre unique, Salazar déclare quelques jours plus tard : « Nous bénissons la paix, nous bénissons la victoire ». C’est une vision cynique du pouvoir. Par méfiance à l’égard des Etats-Unis, Salazar refuse dans un premier temps le Plan Marshall, avant de l’accepter, intérêt bien compris, tout comme il avait refusé dans un premier temps la présence américaine aux Açores, détestant le modèle américain, synonyme d’argent facile et de mœurs dissolues. Mais, à la fin de la guerre, l’allié historique britannique n’a plus sa puissance ni son rayonnement d’antan pour protéger son vieil allié et les routes commerciales maritimes de son empire colonial. Le protecteur, à son corps défendant, devient peu à peu américain notamment durant la Guerre froide. Dès 1949, le Portugal intègre l’OTAN, contrairement à son voisin espagnol. Le Portugal devient alors l’interlocuteur privilégié des Occidentaux dans la péninsule ibérique.
Les dernières recherches ont-elles permis de mieux connaître la PIDE, la police politique de l’Estado Novo ?
Il y a eu un vrai renouvellement historiographique depuis une trentaine d’années. Contrairement à d’autres pays, la chance du Portugal est d’avoir un accès relativement facile aux archives de l’Estado Novo. Celles mêmes de Salazar sont publiques, aux Archives nationales de Torre do Tombo, à Lisbonne. Les archives sont digitalisées et assez riches, parfois lacunaires, même s’il y a le problème de la prescription de l’atteinte de la vie privée. La PIDE surveillait tout et pouvait soupçonner quelqu’un qui n’allait plus à la messe, suffisant à en faire un suspect. C’était une police implacable de la pensée et du quotidien. Aujourd’hui, il y a un meilleur accès, mais lorsque j’ai commencé à travailler sur le sujet, il y avait des obstacles. Le renouvellement historiographique des derniers années concerne notamment les connaissances liées à la question coloniale, sa centralité dans l’Estado Novo. Ainsi que l’histoire sociale « par le bas », des « petites choses », même si beaucoup reste encore à faire. Aujourd’hui, globalement, le corpus est intéressant par rapport au voisin espagnol, où travailler sur Franco est toujours difficile tant la famille du dictateur a phagocyté les archives.
La diffusion de l’anti-colonialisme et de la libération sexuelle dans les années 60 a-t-elle touché le Portugal ?
Oui avec la montée d’une puissance d’une classe moyenne et avec les révoltes d’étudiants en 1962 et en 1968-69. Mai 68 a touché la société portugaise, mais de façon diffuse, Salazar ne quittant le pouvoir qu’en septembre 1968. L’autre élément déterminant, c’est l’émigration massive due à la pauvreté et à la volonté de fuir à la conscription. Des centaines de milliers de Portugais se sont alors installés en France, en Suisse ou encore en Allemagne fédérale, le Portugal étant à la fin des années 1960 le seul pays d’Europe occidentale à voir sa population diminuer.
Le mouvement des capitaines a également été influencé par les conditions de la guerre coloniale (le « Vietnam portugais ») mais aussi par les contestations étudiantes des années 60.
L’armée a toujours eu un soutien ambigu au régime, dont Salazar se méfiait. Certains officiers supérieurs, par républicanisme, par atlantisme, se sont même opposés au dictateur, notamment le général Delgado, candidat à l’élection présidentielle de 1958 et que Salazar fera assassiner par sa police politique – la PIDE – en février 1965 à la frontière espagnole.
Avec l’intensification des guerres coloniales, il y a eu une « démocratisation » de l’armée avec l’envoi de jeunes issus des classes moyenne ou populaire, comme le capitaine Salgueiro Maia. Plusieurs, étudiants, n’étaient pas des militaires professionnels. Ce sont ces jeunes officiers, « les capitaines d’avril », qui ont été les acteurs décisifs de la Révolution du 25 avril.
Quelles sont les différences entre Salazar et son successeur Marcelo Caetano qui, lui, a été renversé ?
Les différences sont nombreuses, même si, comme Salazar, Caetano est un professeur universitaire reconnu, spécialiste de droit public. Chef de la Jeunesse portugaise, ministre des Colonies, Marcelo Caetano (1906-1980) semblait être un successeur crédible de Salazar qui s’était bien gardé de désigner son dauphin. Les choses changent durant les années 50 avec les querelles de clans autour de Salazar. Rugueux, ce dernier se méfiait d’un Caetano plus hésitant, au caractère moins trempé que lui.
Au début des années 60, Caetano est devenu recteur de l’université de Lisbonne, au moment des révoltes étudiantes et il avait eu des propos ambigus, laissant entendre qu’il comprenait plus ou moins les revendications étudiantes.
Marcelo Caetano, qui n’était pas le favori des ultras du régime, a tenté d’impulser une improbable « libéralisation du régime », le « printemps marceliste ». Surveillé par les ultras, jusqu’au-boutistes sur la question des guerres coloniales, Caetano a échoué à imposer tant une libéralisation véritable du régime, qu’une issue négociée et pacifique pour les colonies, rebaptisées « provinces d’outre-mer » depuis les années 1950.
Comment les Portugais perçoivent ce lourd passé ?
Le 25 avril 1974 est une transition par rupture, par opposition contrairement à l’Espagne où la constitution de 1978 est une sorte de chape de plomb de l’oubli. Plusieurs dirigeants salazaristes font le choix de l’exil mais certains sont jugés et emprisonnés, même si l’épuration politique et administrative n’est pas massive. Le rapport au passé est marqué par une forme de rupture symbolisée par « le 25 avril ». Il y a également une forme de « silence de la mémoire », entretien par le rituel commémoratif. Pour les jeunes générations qui n’ont connu que la démocratie, il y a une forme d’occultation du passé, teintée d’ignorance.
Chez certains Portugais, l’image d’un Salazar rigoureux et probe suscite une forme de nostalgie, même si l’extrême droite reste très marginale. A la différence de l’Espagne, il n’existe pas de lieu symbolique de mémoire, comme le mausolée de Franco dans le Valle de los Caidos près de Madrid. Même si, cycliquement, revient à la surface, comme tout récemment, le projet d’une sorte de musée de l’Etat nouveau, implantée dans le village natal de Salazar ou près de celui-ci dans les Beiras, à Santa Comba Dão.
Une partie de la droite a tout de même repris à son compte certaines idées chères au salazarisme, celles liées à la soumission à un ordre – supposée immuable – des choses, incarné dans ce Portugal que Salazar entendait « faire vivre habituellement », à l’accoutumée, sans révolte, comme apolitique et hors du temps, respectueux des valeurs intangibles du salazarisme, « Dieu, patrie, famille, travail, autorité ».
Le Salazarisme est-il un modèle d’inspiration pour des régimes d’extrême droite comme le Brésil ?
Le salazarisme est daté, singulier, peu modélisable. Mais il peut être source d’inspiration comme, tout récemment, au Brésil dont le nouveau président de la République, Jair Bolsonaro, a repris dans sa campagne l’une des devises de Salazar « Dieu, patrie, famille », faisant référence au célèbre discours de 1936 où Salazar déclarait à Braga : « Nous ne discutons pas Dieu, nous ne discutons pas la patrie, nous ne discutons pas la famille, nous ne discutons pas le travail, nous ne discutons pas l’autorité… ». Bolsonaro a amplifié de tels propos grâce aux réseaux sociaux, certes fort éloignés des moyens de communication de l’époque de Salazar.
*La photo du TIME date de 1946- Le titre (« le doyen des dictateurs ») est un peu laudateur à l’image de l’article consacré à Salazar
*Photos des soldats :
– Photo de gauche = Trois soldats portugais se faisant cirer les rangers par un enfant noir en Angola
– Photo de droite = Soldats-révoltés portugais durant la révolution des œillets du 25 avril 1974
Pour en savoir plus :
– Les travaux de M. Yves Léonard:
Lien vers l’Institut d’histoire contemporaine de l’Université nouvelle de Lisbonne :