Lorsqu’on évoque Saint-Brieuc, peu de gens connaissent cette ville de Bretagne fort de caractère mais moins populaire que Saint Malo ou Perros Guirec. Elliot Berthier, jeune graphiste, aime sa ville et l’écrit même sur ses t-shirts. La marque Saint-Brieuc mon amour est toute récente et suscite déjà de la curiosité. Rencontre.

 

–  Comment pourrait-on décrire l’esprit de la ville de Saint-Brieuc ? Quelle est sa force ?

Jeune, j’appréciais le côté punk de la ville. Il y avait un bouillonnement dans les petits bars. Saint-Brieuc est d’une certaine manière un foyer émergeant.

En plus, c’est une ville où il y a une vallée, la mer et la campagne à proximité15416950_1290447254326940_98244488_n

Saint-Brieuc a une vraie identité et doit être reconnue pour ça. Chacun d’entre nous a sa tenue comme les footballeurs, les policiers pourquoi pas les Briochins ?!

Cela fait 4 ans que je présente des projets à la mairie et cela prend beaucoup trop de temps.

Même si le terme « mon amour » est une forme d’ironie car c’est assez exagéré c’est justement pour prendre la tangente du discours ambiant négatif, qui est tout aussi fort, et tout aussi exagéré. Saint-Brieuc est une ville que j’aime. J’y vis depuis pratiquement ma naissance.

 

–  Saint-Brieuc est-il l’Hiroshima de la Bretagne ?

 

(Rires) En référence à « Hiroshima, mon amour » j’imagine ? Non, je ne pense, mais j’y faisais allusion dans une précédente interview car j’aime la formulation de ce titre. Il y a un côté épistolaire.

 

– En quoi le côté biologique, éthique et respectueux est-il un gage de qualité ?

Cela montre du respect à celui qui conçoit le vêtement. Aujourd’hui, il est nécessaire de construire un mo15310658_1280901998614799_346135809_nnde plus sain. C’est un gage de bonne et de philanthropie. Même si mes tissus ne sont pas fabriqués en France mais au Bangladesh. Je peux assurer que les
conditions de travail sont les mêmes qu’ici.

J’étais étudiant en architecture mais le
côté rester devant un ordinateur la plupart de son temps ne m’intéressait pas. Je souhaitais avoir un champ plus large de compétences. Je continue à dessiner les monuments importants de Saint-Brieuc pour la marque. C’est aussi la particularité de « Saint-Brieuc mon amour ».

 

 

– Peut-on voir souvent des gens portés « Saint-Brieuc mon amour » dans les rues de la ville ? La marque est également ailleurs ? à l’étranger ?

 

Oui, mais je viens de commencer en décembre dernier donc souvent ce sont des connaissances que je croise. De plus, je n’ai pas toutes les tailles.

Au tout début, ceux qui portaient les t-shirts venaient de la mairie, du conseil département ou de la communauté de communes.

Ma crainte était que les particuliers ne veuillent porter la marque. Puis finalement, les commerçants se sont pris au jeu et maintenant le public est beaucoup plus large. Je reçois des photos avec les t-shirts à Paris, à Strasbourg et même à Barcelone.

Les utilisateurs sont surtout des jeunes de 25-35 ans et je cherche à présent à rajeunir la clientèle.

 

– Comment peut-on décrire les Briochins ?

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– Ce sont des pessimistes majoritairement.
D’ailleurs, c’est le cliché mais ils sont également curieux, intéressés par la nouveauté. Les Briochins aiment les cabarets culturels et le succès d’Art rock, ou du Festival Banc Public dans lequel je suis grandement engagé montre cet intérêt.

 

 

– Des envies pour le futur de la marque ?

 

Je me dirige vers une labellisation. Si on aime sa ville, l’esprit de « Saint-Brieuc mon amour» n’est pas étranger.

L’avenir doit se détacher du nom de la ville tout en gardant une certaine identité. Par exemple, je serais ravi de pouvoir travailler avec des commerces locaux en proposant « Tel Commerce, mon amour. » ou « Banc Public, mon amour. » pour rester dans le domaine qualitatif et culturel.

Nous sommes tous acteurs de notre territoire, c’est donc à nous de nous l’approprier, ensemble, en en étant fiers.

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Page Facebook: https://www.facebook.com/SaintBrieucMonAmour/

 

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