Alors que la série Netflix « Stranger Things » remet au goût du jour les films culte des années 80, un grand nombre d’entre nous se souviennent des livres « Chair de Poule ». Cette collection par l’écrivain américain R.L. Stine avait connu un grand succès auprès des enfants et jeunes adolescents des années 90. Une série télévisée et même des jeux vidéo avaient adapté ces histoires qui faisaient « gentiment » peur. Momies, requins, vampires, loup garous,… Tous les monstres ont eu leur part dans l’univers de R.L. Stine qui se décrit parfois comme le Stephen King des enfants.

Nous avons trouvé une personne qui lit encore du « Chair de Poule » a ses heures perdues : Juliette Cazes Le Bizarreum. Nous avions déjà échangé sur la fascination de nos contemporains pour la Mort. Cette fois-ci, notre entretien se porte sur l’univers « Chair de Poule ».

.
.
.
.

Avec près de 400 millions d’exemplaires vendus et plus de 70 livres, comment peut-on expliquer le succès des livres de R.L. Stine ?

.
.
.
.

Il est indéniable qu’à l’heure actuelle, les livres de R. L Stine, et en particulier ceux de la série Chair de poule, ont été un des plus grands succès littéraires auprès des plus jeunes dans les années 1990. Pourtant, les premiers mois de lancement aux Etats-Unis n’annonçaient pas le futur succès de la série, bien au contraire. Les premiers livres Chair de poule (Goosebumps en anglais) sortis en 1992 aux Etats-Unis restent alors assez longtemps en librairie sans attirer le public cible qui était…les enfants. Il n’y avait pas de publicité, pas d’interview, rien qui permettait de faire une promotion à grande échelle du projet, et c’est en réalité le bouche à oreille qui a été la clé de ce succès. Les enfants lisaient, en parlaient à leurs copains et tout le monde voulait frissonner en lisant une nouvelle histoire. Il est important de bien séparer les livres qui sont sortis aux Etats-Unis et ceux sortis en France par exemple puisqu’il y a des différences tant dans l’ordre des titres sortis qu’en termes esthétiques. Il faut attendre 1995 pour trouver les premiers Chair de poule en France et il est important de rappeler que les éditeurs pouvaient être frileux quant à l’incorporation de collections basées sur la peur et le frisson pour les plus jeunes. Par exemple en France, le premier livre de la collection est “La malédiction de la momie” alors qu’aux Etats-Unis la collection a débuté avec “La maison des morts” (qui n’est arrivé que 6e chez nous) preuve aussi qu’il y a eu des aménagement au sein de la collection pour attirer un public…et quoi de mieux que d’attirer un public avec une histoire de momie qui se réveille, thème récurrent dans la littérature pour les enfants ? C’est le premier que j’ai lu d’ailleurs car j’étais passionnée d’égyptologie à cette époque et que je n’aurai jamais loupé une histoire de momie qui se réveille !

Je me souviens très bien de mes premiers Chair de poule que j’ai dû lire vers 1997 ou 1998, c’était assez frénétique puisqu’on en parlait entre nous à la récréation et on voulait absolument tous les lire. En termes d’âge, je suis en décalage avec les premiers lecteurs plus âgés que moi ce qui n’est pas négligeable car, en parlant avec d’autres lecteurs qui étant aussi enfant à l’époque, en quelques années nous avons eu des expériences différentes de lecture. Le bouche à oreille a très bien fonctionné chez nous, comme quoi les enfants n’étaient pas si différents quant à leurs intérêts. De plus, même si R L Stine avait déjà écrit auparavant dans son pays, en France on n’avait presque aucune idée de la tête même de l’auteur tant la collection prenait presque le pas sur ce dernier ! En tant qu’enfant on ne parlait pas de R L Stine mais bien de Chair de poule, en tous cas il m’a fallu des années pour en apprendre plus sur lui…grâce à internet. On se demandait même si R L Stine était une vraie personne ! 

Autre élément important, les livres qui se présentaient avec chapitrage donnaient l’impression à un enfant de lire un “vrai” livre autrement dit un ouvrage d’adulte avec la satisfaction d’avancer au gré du récit. C’est peut-être un détail mais pour un jeune lecteur, c’est déjà une consécration de terminer un chapitre pour en débuter un nouveau. Tout cela en plus de la thématique de la peur et du frisson est arrivé à point nommé dans les mains d’un public qui était déjà plus ou moins familiarisé à l’horreur grotesque à la fin des années 80 et au début des années 90 tant dans les clips musicaux qu’à la télévision ou encore au cinéma. La peur se faisait de plus en plus sa place avec des codes amusants aussi à cette époque et Chair de poule permettait aux plus jeunes de jouer aux grands qui eux avaient d’autres supports pour alimenter leur adrénaline. 

Au début de chaque livre on trouvait ce texte : 

Avertissement ! 

Que tu aimes déjà les livres ou que tu les découvres, si tu as envie d’avoir peur, Chair de poule est pour toi. 

Attention, lecteur ! 

Tu vas pénétrer dans un monde étrange où le mystère et l’angoisse te donnent rendez-vous pour te faire frissonner de peur… et de plaisir ! 

On avait vraiment l’impression d’être considérés “comme des grands”. 

.
.
.
.

Etait-ce des livres qui avaient pour but de faire avant tout peur ou l’humour devait tout de même toujours prendre le dessus ?

.
.
.
.
Pour saisir tout l’attrait de Chair de poule, je recommande vraiment de les relire en étant adulte, ce qui est mon cas de façon récurrente. La trame narrative est bien plus visible et claire mais on constate des récurrences. Tout d’abord le fait que les héros sont des enfants, bien souvent de l’âge des lecteurs, qui se retrouvent dans une situation avec une part de peur naturelle : déménagement, départ en vacances à l’étranger, départ en colonie en bref un jeune qui se retrouve déjà dans une situation où il va perdre un peu ses repères. A la lecture, on peut se figurer rapidement l’environnement grâce aux détails sans qu’ils ne soient trop nombreux. Bien souvent, il y a un ou plusieurs autres enfants : le héros ou l’héroïne n’est pas toujours seul dans son aventure…tout comme le lecteur. C’est toujours plus rassurant. Mais il y a beaucoup d’humour, beaucoup de sursauts aussi qui sont expliqués de façon très pragmatiques comme une porte qui claque, un rideau qui bouge, là-dessus, R L Stine joue avec les petites peurs du quotidien décuplées quand on est enfant. La tranche de peur compose les chapitres de fin, tout monte crescendo ce qui permet d’avoir une tension tout au long du récit tant par les éléments plausibles que par les éléments fantastiques. Il y a aussi de véritables retournements de situation qui donnent du dynamisme à l’histoire sur les deux ou trois derniers chapitres. 

Mais la grande qualité de R L Stine est de faire peur sans pour autant mettre les héros (et par conséquent son public) dans une situation de violence, personne ne meure on est sur des récits qui sont là pour faire peur certes, mais pas pour traumatiser un lectorat qui a peut-être déjà des difficultés dans sa vie ou à la maison en tant qu’enfant. Ainsi, ce mélange de peur et d’humour permet à mon sens un refuge idéal pour de nombreux jeunes. Ce qui est manifeste dans les interviews et dans le travail de l’auteur, c’est l’idée de s’amuser. S’amuser à écrire, s’amuser à imaginer des situations, trouver des noms amusants. D’ailleurs, R L Stine en interview est vraiment très drôle, preuve qu’il a su mettre cette partie de lui dans ses ouvrages horrifiques. 

.
.
.
.

Selon vous, les couvertures et les titres ont-ils participé au succès des livres ?

.
.
.
.

Totalement. Il y a une grande différence graphique entre les livres américains et les livres en français. Les livres américains sont beaucoup plus colorés et dans la veine des Horror comics pour adulte adaptés aux plus jeunes. Les personnages sont beaucoup plus grotesques comme sortis d’une fête foraine engluée par du chewing-gum ce qui donne une collection très colorée. Bien entendu, la police de “Goosebumps” est très reconnaissable tant dans la version américaine que par la suite dans la version française. La différence tient au fait qu’en France, le titre “Chair de poule” ne change jamais de couleur tandis qu’aux Etats-Unis il est différent à chaque titre. D’ailleurs, les éditions Bayard ont pris le parti de créer une uniformité de couleur tant pour la tranche que pour le contour de livre permettant de créer visuellement une collection qui se repère aussi de très loin en librairie. C’est un choix stratégique utile bien que plus compliqué pour les collectionneurs de créer une suite homogène lorsqu’il y a des ruptures éditoriales avec des tranches qui changent. 

Pour en revenir aux illustrations de couverture, car l’intérieur n’est jamais illustré, en un clin d’œil, en plus du titre, on pouvait se figurer l’élément qui allait provoquer la peur. J’aurai adoré avoir les versions américaines étant plus jeune, mais en France, nos couvertures ne manquaient pas d’imagination non plus. Les couleurs les plus vives étaient apportées par ce choix éditorial caractéristique des Chair de poule français, et les illustrations étaient beaucoup plus sobres faisant figurer l’élément effrayant qui est au cœur de l’histoire. En comparant les éditions, je dirai presque que nos couvertures en France étaient plus effrayantes avec un petit côté gothique pas du tout déplaisant. 

J’étais personnellement absolument effrayée étant plus jeune par les couvertures en particulier celles dessinées par le talentueux Jean-Michel Nicollet. Les couvertures dessinées par Henri Galeron ainsi que Gérard Failly étaient terrifiantes également dans leur colorimétrie et dans le choix des personnages ou éléments représentés. 24 ans après mes lectures les plus assidues de Chair de poule, il est certain que les couvertures sont emblématiques et surtout indissociables de l’œuvre écrite. D’ailleurs, sur les réseaux sociaux quand je parle de Chair de poule, je constate qu’on est très nombreux à avoir eu très peur des illustrations de couverture en France….pour ne rien vous cacher, je mettais le livre face contre ma table de nuit pour ne pas voir l’image au moment d’éteindre ma lampe le soir ! 

.
.
.
.

.

.

.

.

Les histoires ont-elles été influencées par des films, des faits divers, des souvenirs d’enfance de R.L. Stine ?

.
.
.
.

En réalité, avant Chair de poule, R L Stine écrivait déjà pour les adolescents depuis 1989 avec les livres de la série Fear Street. Il n’était pas donc pas totalement étranger à l’écriture horrifique pour les plus jeunes bien qu’il précise, en particulier dans ses master class, que l’écriture pour les adolescents est très différente de l’écriture pour les enfants. Une nuance importante en considérant les âges conseillés de lecture. 

Chair de poule s’adresse à des enfants de 7 à 12 ans ce qui est large. 7 ans, c’est l’âge bien souvent où certaines confrontations avec la réalité se font comme par exemple une réelle prise de conscience de la mort. Compte tenu de ces disparités selon les enfants et selon leur âge dans cette tranche donnée, on imagine que c’est un numéro d’équilibriste pour l’auteur de pouvoir faire peur sans que le tout ne soit dramatique ou trop effrayant. D’ailleurs, R L Stine n’était pas du tout motivé à l’idée d’écrire autre chose que Fear street surtout pour un public encore plus jeune. 

La meilleure réponse à apporter à cette question est tout simplement ces 43 secondes où R L Stine répond à cette question à propos de son inspiration : 

R L Stine expliquait dans les années 90 / 2000 qu’il ne cherchait surtout pas son inspiration dans le monde réel qu’il trouve beaucoup plus effrayant pour des enfants que des histoires horrifiques écrites pour eux. Il n’y a pas de place pour la violence, les agressions, les meurtres ou encore des sujets sensibles pour les plus jeunes comme des décès, des divorces ou des addictions. C’est sensé être distrayant, c’est ça que j’appréciais aussi quand j’étais petite, c’était une façon d’échapper dans mon cas à la méchanceté de mes camarades d’école en me réfugiant dans un monde peut-être effrayant au premier regard mais que je trouvais bien plus rassurant (et palpitant ça va de soi). 

.
.
.
.

Les adultes de Chair de Poule sont-ils des personnages naïfs et incapables de croire les enfants ? Les monstres sont-ils de véritables menaces ?

.
.
.
.

Le rôle de l’adulte est très particulier dans Chair de poule. S’il n’est pas directement un méchant, il est un parent ou un voisin, en bref une figure rassurante pour l’enfant. Sauf qu’en effet, on voit bien que les adultes sont comme dans une autre sphère face à toutes ces aventures. Selon les livres, on constate diverses réactions. Par exemple, dans La maison des morts, les parents sont fatigués et exténués de leur déménagement dans cette nouvelle maison et ne prennent pas les visions horrifiques des enfants en considération. Quand leur chien s’échappe et est retrouvé dans un cimetière ce n’est pas grave pour eux. Pour autant, quand les adultes se retrouvent dans une situation délicate, les enfants peuvent être directement amenés à les sauver. Comme je l’expliquais, le héros ou l’héroïne n’est jamais seul.e ils sont en général à deux ou plus ce qui vient corroborer leur vision d’enfant face à des adultes qui minimisent ce qu’ils voient. En plus, les adultes sont assez peu présents pour les enfants livrés à eux-même. Est-ce qu’ils seraient plus en sécurité avec leurs parents qui ne voient pas ce qu’ils voient ? Aucune idée ! 

Quant aux monstres, ce sont de vrais monstres comme on en croise souvent en littérature ou au cinéma. Ce qui est amusant, c’est que dans certains cas, comme dans la malédiction de la momie, les momies font très peur aux enfants, mais le méchant est un adulte bien vivant. Ce qui est censé faire peur est parfois dépassé par une autre menace qui n’est pas du tout surnaturelle. 

.
.
.
.

Le style littéraire est-il simple (R.L. Stine aurait écrit en moyenne un tome par mois) ou est-il tout de même original ?

.
.
.
.

Le niveau écrit dans la version française est adapté même à un adulte. Je me faisais la réflexion à la relecture, quand on lit Chair de poule dont les héros sont les enfants, leur façon de parler est celle d’un adulte ce qui donne un contraste assez saisissant quand on le lit en étant grand. Avec le recul, je pense qu’en plus d’être une très bonne entrée en matière en lecture et lecture horrifique, c’est un bon moyen pour les plus jeunes d’acquérir un bon niveau de langue.  

Dans les faits, il n’y a rien d’exceptionnel dans les trames des livres, mais on doit reconnaître l’imagination tout à fait débordante de l’auteur qui en général connaît la fin de son histoire avant de l’écrire puisqu’ils se base sur une bonne idée de titre pour écrire ses histoires…Et ça fonctionne ! On retrouve aussi certains héros dans quelques histoires ce qui permet aussi d’avoir des clins d’œil des aventures précédentes sans pour autant que ça entrave la lecture. On s’attache donc rapidement à cette collection quand on débute et qu’on est sensible à ce type de littérature et d’univers. 

.
.
.
.

Écrits avant tout dans les années 90 et le début des années 2000, les livres Chair de Poule sont-ils considérés comme dépassés ?

.
.
.
.

J’ai envie de dire que les vieux de la vieille qui ont connu comme moi les premières traductions ont très probablement lu Chair de poule jusqu’à ce qu’ils arrêtent parce qu’ils grandissaient. En réalité, l’écriture a continué et encore maintenant on retrouve des collections assez variées toujours autour de cette œuvre de base. Que ce soit Chair de poule Horroland à l’aube des années 2010, Chair de poule Monsterland à partir de 2017 en France et Chair de poule Slappyworld en 2022, on voit que l’auteur et les éditeurs ont continué à publier. La différence entre les années 90 et maintenant, c’est que la littérature jeunesse horrifique a considérablement évolué et on voit que ce type de collections ne fait plus figure d’exception. Je ne pense pas que Chair de poule soit dépassé, il a un nouveau public au fil des ans et permet à de nouvelles générations d’enfants de découvrir la franchise. 

On ne se rend pas compte, mais aux Etats-Unis c’est toujours très vivant avec de très nombreux produits dérivés, des adaptations (disponibles chez nous également) en série, en films, bref c’est très ancré dans la culture populaire locale et chez nous c’est toute une génération d’adulte qui donnera peut être un Chair de poule à ses enfants pour qu’ils vivent eux aussi les mêmes émotions ! En France, nous avons eu également quelques produits dérivés comme le jeu de société Chair de poule Terreur au cimetière mais rien de comparable avec les Etats-Unis.

.
.
.

.
.
.
.

Les fins (bien souvent rassurantes) étaient-elles avant tout pour que les adultes ne puissent pas s’inquiéter de la lecture de leurs enfants ?

.
.
.
.

C’est autant pour les enfants que pour les adultes. Cela aurait été contre-productif de faire des fins traumatisantes pour les enfants. D’ailleurs, si ça avait été le cas, je pense que beaucoup de Chair de poule auraient fini à la poubelle et la série aurait fait un flop. Quant aux parents, ils sont différents aux Etats-Unis et en France. Tout d’abord, aux Etats-Unis il y a une acceptation différente de l’horreur et de ses codes avec ne l’oublions pas en Octobre, Halloween, qui est célébré par les petits et grands. L’évènement est tellement important qu’on trouve des décorations en magasin à partir du mois d’Août ! Ils sont déjà familiarisés avec quelque chose qui nous en France nous était encore très inconnu dans les années 90. Quand Chair de poule est sorti je me souviens, cela correspondait aux premières années où les supermarchés essayaient d’introduire Halloween au public français et c’était vraiment très timide. Les Français, bien qu’ayant une culture très variée, restaient frileux quand on touchait à ce sujet : ce n’était pas rassurant pour les parents et parfois les autorités religieuses alertaient des méfaits de ces évènements – je me rappelle très bien des mises en garde contre Halloween relayés anecdotiquement dans certains JT. Aimer l’horreur c’était encore assez subversif je pense, mes parents regardaient les contes de la crypte et beaucoup de films effrayants c’était assez logique qu’ils soient d’accord pour que je lise Chair de poule, mais je pense que tous les parents ne pensaient pas comme ça (j’ai de la chance !). 

Chair de poule a contribué à faire accepter ce côté de la culture au public français, celui de l’horreur un peu grotesque malgré notre long héritage en littérature fantastique dans notre pays. Là, ça touche les enfants et les enjeux sont différents. Il faut rappeler que Bayard qui a publié Chair de poule en France appartient à la congrégation religieuse catholique des Augustins de l’Assomption. C’est d’ailleurs très étonnant d’avoir vu débarquer cette littérature peu conventionnelle dans leurs éditions. Mais j’imagine que si les équipes ont validé ce projet, c’est qu’elles ont estimé que les récits n’étaient pas problématiques et qu’ils pouvaient alors s’adresser aux plus jeunes apportant une caution aux yeux des parents. Mais j’imagine que certains adultes de maintenant n’ont jamais lu de Chair de poule ou alors caché à la bibliothèque de l’école ou au CDI face à des parents qui ne comprenaient pas cet engouement. Mais oui, Chair de poule se termine toujours bien pour que tout le monde passe un bon moment de lecture car c’est ça le plus important. 

.
.
.
.

Les adaptations télévisées et cinématographiques restent-elles fidèles aux livres de R.L. Stine ?

.
.
.
.

C’est un sujet de discorde chez les fans ! J’ai grandi avec la série qui avait du succès en France, on aimait beaucoup retrouver les épisodes liés aux livres qu’on avait lus quand on était petits. Le générique était ultra culte, on voyait la mallette de R L Stine s’ouvrir avec ses manuscrits qui partaient dans les airs libérant des mystères, des monstres, c’était dans la veine d’une autre série du genre qui s’appelait Fais-moi peur au générique presque aussi effrayant que les épisodes. Preuve que les années 90 étaient un bon cru pour ce type de divertissement télévisuel. D’ailleurs, les épisodes sont disponibles sur Netflix au moment où je rédige ces réponses.

Les manuscrits “vivants” sont le fond du premier film également dans lequel R L Stine est joué par Jack Black. Les pages des livres sont habitées et peuvent s’avérer dangereuses pour les vivants. J’aime bien cette idée de transgression de l’ordre établi à cause de pages volantes. Beaucoup de personnes ont été déçues du film, quant à moi j’ai passé un bon moment devant, il faut le voir comme une adaptation et non comme quelque chose de fidèle à l’atmosphère originale. Mais on retrouve des créatures des livres, c’est chouette pour les nostalgiques. Quant au second film, je ne l’ai pas vu. Mais j’attends avec impatience l’adaptation en série annoncée sur Disney + qui devrait arriver dans les mois / années à venir ! 

.
.
.
.

Avez-vous un Chair de Poule préféré ?

.
.
.
.

Question la plus difficile de cet échange ! J’ai adoré les fantômes de la colo car à l’époque où je l’ai lu, ça devait coïncider avec la seule colonie de vacances où je suis allée qui a été catastrophique ! Il m’a fait vraiment peur celui-là. Sinon j’adore quand on retrouve Slappy le pantin que l’on retrouve dans La nuit des pantins qui est à mon sens un symbole très fort de l’univers de Chair de poule. Cette poupée de ventriloque sculptée dans le bois d’un cercueil se retrouve dans la série et surtout dans le premier film. Avec le recul, je pense que cet attrait pour ces livres et cette nostalgie toujours vivante chez moi les concernant font partie de mon microcosme personnel entre mon travail autour de la Mort et à côté tout ce qui touche à ces univers fantastiques et horrifiques. J’ai toujours vu cela comme quelque chose de rassurant, preuve en est que j’étais probablement la lectrice idéale des livres de R L Stine étant enfant !

.
.
.
.

.
.
.
.

Un grand nombre des couvertures ont été réalisées par le dessinateur Jean-Michel Nicollet.

PARTAGER