L’interprétation est une création infinie. Tout peut être interprété de façon différente. Il faut juste savoir trouver la bonne émotion au bon moment. L’Espagnole Beatriz Fernandez Garcia joue avec ces émotions et nous les transmet grâce à l’image, au film, au livre et parfois la musique. Rencontre avec une artiste polyvalente.
Comment vous définiriez-vous ? Mannequin? Actrice ? Artiste ?
Je me définis comme quelqu’un qui ne peut pas être vraiment défini. Ce que « je suis » dépend finalement de l’activité. Quand je travaille comme mannequin, je suis mannequin. Quand je travaille comme actrice, je suis actrice.
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Ce fut un choix évident ?
J’ai commencé à travailler comme mannequin après mes études de podiatrie puis j’ai fait un master en chirurgie. J’ai réalisé que ce n’était pas ce que je voulais faire à l’époque et comme je ne savais plus quoi faire, je me suis 
aventuré dans la mode pour gagner de l’argent. Sur ce nouveau chemin, j’ai beaucoup voyagé et j’ai vécu de nombreuses expériences (belles et moins belles) qui m’ont changé et m’ont rapproché de ce que « je suis ». J’ai eu différentes approches, ce qui a suscité un intérêt particulier chez moi. La musique est quelque chose qui a toujours été en moi même si je m’y suis intéressé à nouveau depuis peu de temps. Enfant, j’ai étudié à l’école de musique le piano, le solfège et le chant pendant 7 ans.
Jouer de la musique est-il un loisir pour vous ?
Pour moi, la musique est plus qu’un simple divertissement. je ne saurais pas comment la définir exactement. C’est une vraie joie mais c’est aussi une manifestation externe de ce que je ressens au moment présent.
Depuis 2016, vous suivez des cours d’art dramatique. Est-il essentiel pour une artiste de se former dès son plus jeune âge et tout au long de sa carrière ?
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Tout ce qui vous donne de nouvelles compétences et de nouveaux outils pour exercer un métier est un atout majeur. Mais je ne le qualifierais pas cela comme fondamental. Je ne pense pas qu’il y ait une seule façon d’apprendre, ni un âge particulier. Ce ne sont que des idées. Ne faites pas quelque chose pour atteindre un autre objectif. Si vous faites cela, vous perdez la joie de réaliser et aucune créativité n’en découle.
Y’a-t-il de nombreuses pressions dans votre environnement en ce qui concerne l’apparence physique et esthétique ?
Dans la société d’aujourd’hui, en particulier en Occident, l’apparence esthétique
est devenue très importante. Tout cela génère un déséquilibre et de nombreux problèmes d’estime de soi. L’essence même est oubliée. Mais cela ne se passe pas seulement autour de moi. C’est dans la vie quotidienne et de nombreuses personnes, qui inconsciemment (cela m’est arrivé), sont influencées par l’avis des autres. Maintenant, avec l’utilisation abusive des réseaux sociaux, c’est bien pire. Mais toutes ces croyances changent avec le temps et la culture. Elles sont très loin d’être vraies. La seule vérité se trouve en chaque personne. Nous pouvons continuer à blâmer les autres et à nous victimiser, mais la vérité est que chacun de nous est responsable de sa propre souffrance. Si nous voulons voir un changement à l’extérieur, nous devons commencer par regarder à l’intérieur de nous-mêmes. C’est douloureux. Ce n’est en effet pas agréable de reconnaître sa propre merde.
Y’a-t-il un « style » Beatriz Fernandez ?
J’essaie d’être fidèle à moi-même, à ce que je ressens ou ce qui me fait du bien et ce que j’aime porter.
L’humour est-il important pour vous ?
Je considère en effet l’humour très important. Pour tout d’ailleurs. Parfois, nous prenons les choses trop au sérieux et l’humour est une façon de nous rappeler que rien n’est si important que cela. Rire de soi est aussi un moyen de guérir.
Être sur scène, devant des écrans ou derrière l’objectif d’une caméra. Est-ce toujours naturel ou cela reste un défi ?
Si vous devez incarner un personnage, vous devez le préparer. C’est toujours un défi qui nécessite des répétitions et une réflexion sur ce que vous devez faire. Le problème, c’est quand l’esprit pense trop, cela peut tout saboter. Avec le manque d’assurance, l’ego peut également l’emporter et nous allons agir dans le but de montrer que nous pouvons bien faire tout en ayant peur du regard des autres. Il n’est pas difficile de tomber alors dans le panneau en particulier dans des métiers où on s’expose au regard des autres. Cela m’arrive encore même si j’en suis pleinement consciente. Mais nous sommes humains et chacun d’entre nous apprend au fil du temps.
Quel est l’activité dans lequel vous vous considérez comme la meilleure ou la plus grande ?
Dans aucune de mes activités, je ne me considère pas comme la meilleure ou la plus grande. Je pense que le simple fait de se comparer est une erreur. Chaque personne est différente, a une vérité propre et a donc sa propre façon de réaliser les choses. Il n’y a pas de vrai ou de faux. Il y a cohérence ou pas.
Qu’aimeriez-vous développer artistiquement à présent ?
Je suis en train de terminer la rédaction d’un livre. J’ai l’impression que c’est quelque chose que je dois absolument réaliser. J’apprécie chaque mot que j’écris et j’ai un grand enthousiasme à partager mes écrits. Cela traite de mon expérience dans la mode même si cela ne parle pas vraiment de l’industrie elle-même mais plutôt de l’apprentissage interne que j’ai connu à travers chaque expérience. Cela va au-delà de la profession de mannequin. Je traite de l’acceptation de mes propres faiblesses (les ombres), de comment j’ai appris à m’accepter et à me libérer des insécurités. Je me mets à nu complètement en décrivant les sentiments que j’ai eus, ceux que nous ne montrons pas d’habitude et qui pourtant nous reflètent tant. Je parle de l’insécurité physique et ses conséquences, des faux succès, de l’insatisfaction et de l’importance d’assumer ses propres responsabilités. Finalement, il faut réussir à se calmer et être bien dans sa peau. Plus nous développons une conscience, moins nous souffrons et nous faisons moins souffrir les autres.
La page Instagram de Beatriz Fernandez Garcia :
https://www.instagram.com/beatrizfernandezgar/?hl=fr
La page Facebook de Beatriz Fernandez Garcia :
https://www.facebook.com/Beatriz-Fernandez-Garcia-1887825628120313
La interpretación es una creación infinita. En última instancia, cualquier instante puede interpretarse de muchas formas. Hay que saber encontrar la emoción adecuada en el momento adecuado. La española Beatriz Fernandez Garcia trabaja estas emociónes y nos los transmite a través de una imagen, una película, un escrito o la musica. Me encuentro ante una artista polifacética.
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¿Cómo definirías tu actividad? ¿Modelo? ¿Actriz? ¿Artista?
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Me defino como algo que no se puede realmente definir, lo que ‘soy’, con la actividad que hago en cada momento.
Cuando trabajo como modelo, convencionalmente soy modelo. Cuando trabajo como actriz, actriz…
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¿Fue una elección obvia?
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Empecé a trabajar como modelo tras acabar mis estudios de Podología y hacer un Máster de Cirugía. Me di cuenta de que no era a lo que me quería dedicar en ese momento y como no sabía qué hacer, me aventuré en la moda para ganar dinero mientras decidía. En este nuevo camino, viajé mucho y viví muchas experiencias (bonitas y no tan bonitas) que me fueron cambiando y acercando más a lo que ‘soy’. Tuve aquí varios acercamientos con la Interpretación, lo cuál causó en mí un interés especial. La música es algo que siempre ha estado en mí, sólo que he vuelto a retomar hace relativamente poco. De pequeña estudié durante 7 años Piano, Solfeo y Canto en la Escuela de Música.
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¿Tocar música es un entretenimiento para ti?
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Tocar música es para mí más que un simple entretenimiento. No sabría cómo definirlo exactamente. Es un disfrute, sin duda pero es algo así como una manifestación externa de lo que siento internamente.
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Desde 2016, has estado tomando lecciones de teatro. ¿Es fundamental que una artista se forme desde joven y a lo largo de su trayectoria?
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Todo lo que te aporte nuevas habilidades y herramientas para realizar una profesión, está genial. Pero no lo etiquetaría como fundamental. No creo que haya una única manera de aprender, ni tampoco una edad. Eso son sólo ideas que la gente cree mejor o peor. Lo importante es que lo que hagas no sea un medio para conseguir un objetivo. Aquí se pierde realmente el disfrute de lo que se està haciendo y la creatividad no fluye.
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¿Hay muchas presiones en tu medio con respecto al fisico y la apariencia estetica?
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En nuestra sociedad de hoy en día, sobretodo en Occidente, la apariencia estética ha pasado a ser muy importante. Esta extrema importancia està generando un desequilibrio y muchos problemas de autoestima. Se està olvidando la esencia, lo que importa de verdad.
Pero esto no está ocurriendo en mi medio, está en el día a día de muchas personas que inconscientemente (a mí me ha pasado), se dejan influenciar por lo que otros dicen que es más bello. Ahora, con el mal uso de las redes sociales, más aún. Pero esto son sólo creencias que varían con la época y la cultura. Están muy lejos de ser una verdad. La única verdad es la que está dentro de cada persona. Podemos seguir culpando a los demás y victimizándonos pero lo cierto es que cada uno de nosotros somos responsables de nuestro propio sufrimiento. Si queremos ver un cambio fuera, hay que emprezar a mirar dentro, y esto doloroso. No es agradable reconocer tu propia mierda.
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¿Hay un ‘estilo’ de Beatriz Fernandez?
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Trato de ser fiel a mí misma, a lo que me apetece o me hace sentir bien llevar en cada momento.
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¿El humor es importante para ti?
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Considero el humor muy importante. Para todo. A veces nos tomamos las cosas demasiado en serio y el humor es una manera de recordarnos que nada es tan importante. Reírse de uno mismo es también sanador.
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Estar en el escenario, frente a pantallas o detrás de la lente de una cámara, ¿es siempre natural o, a veces, un desafío que nos propongamos?
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Si tienes que representar un personaje, tienes que prepararlo. Eso siempre es un desafío que requiere ensayo y saber lo que haces. El problema está cuando la mente piensa demasiado y te sabotea. Aquí gana tu ego (que viene de las inseguridades), queriendo demostrar que puede hacerlo bien o tremblando de miedo por lo que puedan pensar los demàs. No es fàcil mantenerse sin caer en esta trampa en profesiones en las que te expones abiertamente a la opinión de los demàs.
A mí aún me pasa, sigo trabajando en esto aunque sea consciente. Pero somos humanos y cada uno su proceso, estamos aprendiendo.
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¿Cuál es el trabajo en el que no te consideras la mejor o más grande ?
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No me considero la mejor ni la más grande en ninguno de los trabajos que realizo. Creo que el simple acto de compararnos es un error. Cada persona es diferente, tiene una verdad única y por lo tanto su propia manera de hacer las cosas. No hay bien o mal. Hay coherencia o no.
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¿Qué te gustaría desarrollar artísticamente ahora ?
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Estoy precisamente terminando un libro. Siento que es algo que tengo que hacer y no me nace del deseo de querer hacerlo. Y esto me hace disfrutar de cada palabra que escribo y vivirlo con entusiasmo por el propósito de compartilo. Tiene en cuenta mi experiencia en la moda, pero no habla realmente de la industria. Trata más bien del aprendizaje interno que he tenido a través de cada vivencia, lo cual engloba más que la simple profesión. Comparto como a través de la aceptación de mi propia debilidad (las sombras), estoy aprendiendo a amarme profundamente y a liberarme de las inseguridades. Me desnudo completemente contando sentimientos que he tenido, aquellos que normalmente no mostramos y que nos reflejan a todos de alguna manera. Incluye algunos temas como la inseguridad con el físico y los trastornos, el falso éxito, la insatisfacción y la importancia de no ser víctima y responsabilizarse de cada vivencia para superarla. Al final de lo que se trata es de tener calma y sentirse bien con uno mismo. Cuanta màs conciencia desarrollamos, menos sufrimos y menos hacemos sufrir a los demàs.
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Pàgina de Instagram de Beatriz Fernandez Garcia :
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