Le monde garde toujours de nombreux mystères. L’Afrique n’est pas une exception avec de nombreux territoires toujours mal connus par l’Homme. Une grande créature, le mokélé-mbembé (nom donné par les Pygmées et qui signifie «celui qui peut arrêter le flot de la rivière ») se cacherait toujours entre le Cameroun, la République Démocratique du Congo et le Gabon. Michel Ballot, chercheur indépendant en cryptozoologie, tente de prouver l’existence de ce dragon africain. De retour d’une expédition, il nous parle de ses recherches.

– Quelles sont les preuves d’existence du mokélé-mbembé dans différentes régions d’Afrique?

L’existence de cette espèce nous a été révélée en 1916 par un officier de l ‘armée allemande , le Capitaine Vob Stein qui explorait une partie de l ‘actuel sud est Cameroun afin d’y récolter des informations sur la faune et la flore.

Ce sont les pygmées Aka qui pour la première fois lui prononcèrent les paroles Mokéle Mbembe. Les pygmées décrirent parfaitement l ‘animal tel qu’il nous est décrit aujourd’hui par les pygmées de la grande forêt équatoriale.

Tout au long du XXème siècle , explorateurs, chasseurs, missionnaires, en plus des IMGP4920populations locales, rencontrèrent de temps en temps cet animal et les témoignages sont nombreux tant au sud Cameroun qu’au nord Congo, qu’au Gabon et qu’en République Centrafricaine.

Il faut noter qu’avant ce témoignage de Von Stein nous en avons un qui date de 1776 de l ‘Abbé Proyart, un missionnaire français et de Aloyius Smith, un aventurier qui témoigna de l ‘existence de cet animal dès la fin du XIXème siècle dans les marais du nord Gabon.

Actuellement les preuves de son existence reposent donc sur des centaines de témoignages mais aussi sur des traces que nous avons enfin trouvé avec notre équipe en janvier 2016 sur une île située sur le fleuve Dja au sud est du Cameroun. Ces traces nous révèlent qu’elles n’appartiennent à aucune espèce connue pas seulement des pygmées mais aussi par certains spécialistes de la communauté scientifique.


– Y’a-t-il du changement dans les témoignages depuis plusieurs années ou les apparitions restent fréquentes?

Les témoignages reposent toujours sur les mêmes affirmations :une masse corporelle semblable à celle d’un éléphant, un long cou, une tête ressemblant à celle d’un gros serpent, une queue puissante, quelquefois une corne sur le haut de la tête ou des piques qui semblent orner le dos de l ‘animal, piques qui partent de derrière la nuque pour venir se terminer au bout de la queue.

Les témoins insistent souvent sur le fait que lorsque l ‘animal sort de l ‘eau c’est le dos qu’il sort en premier et ensuite le cou et la tête.

Les témoins ont bien entendu peur surtout lorsque l’animal apparaît à quelques dizaines de mètres d’eux.

Il y a dans les témoignages un dénominateur commun qui ne change pas depuis des décennies. L’espèce aurait plutôt une forme adaptée à une vie semi – aquatique.

Les apparitions sont toujours régulières mais il semble qu’elles étaient plus fréquentes car les pygmées vivaient beaucoup plus en forêt qu’aujourd’hui et dans des zones très reculées. Aujourd’hui il fat que notre équipe aille très loin en forêt profonde pour obtenir des renseignements. Il semble qu’autrefois le Mokélé Mbembé et les hommes se cotoyaient bien plus souvent que de nos jours.

– En quoi le mokélé-mbembé ait pu continuer à exister pendant des siècles?

Il existe encore bon nombre d’espèces de taille non négligeables à découvrir pas seulement dans les océans mais aussi dans des zones encore très peu explorées de notre planète. Et c’est le cas en l ‘espèce dans une zone aux confins du nord du Congo, sud Cameroun, nord Gabon et est République centrafricaine.

Le Mokele Mbembé est une espèce qui a pu se reproduire dans des zones entièrement isolées et inexplorées ou très peu tout du moins. Espèce à part entière ou évolutive, reptile ou mammifère, il est encore très difficile de dresser une carte d’identité de cette espèce.


– Bien qu’herbivore, l’animal reste très agressif face à l’homme, qu’est-ce que l’on sait d’autre sur lui?

L’agressivité dont on nous parle est relaté essentiellement par les pygmées et il s’agit P1110790souvent d’histoires anciennes, à l ‘époque où comme je le soulignais, cette ethnie vivait beaucoup plus en forêt qu’aujourdhui. Ils pratiquaient beaucoup les cours d’eau et fleuves, se déplacaient souvent. Il est effectivement question dans nos archives personnelles de l ‘attaque d’une pirogue par un Mokele Mbembe sur le fleuve Dja et c’est un témoignage très précis que nous avons obtenu par un témoin qui a vécu cet évènement.

Son agressivité est surtout soulignée face aux autre sespèces et en particulier l ‘hippopotame et souvent il est question que là où il y a le Mokélé Mbembé il n’y a plus d’hippopotames. On nous a même raconté que certains hippopotames sortaient de l ‘eau et remontaient sur la berge là où ils sentaient la présence d’un Mokélé Mbembé.


– Avez-vous fait d’autres découvertes au cours de vos expéditions?

Lors de nos expéditions on nous a aussi parlé d’autres espèces peu connues : la panthère de l ‘eau ou lion d’eau animal qui semble vivre le long des rivières et cours d’eau, de la taille d’un lion et qui s’attaquerait particulièrement aux gorilles qui viennent boire le long des berges. Notre équipe a pu récolter quelques témoignages intéressants sur la présence de cet animal le long de la rivière Boumba au sud du Cameroun.

On nous parle aussi souvent du dodu sorte d’anthropoïde inconnu bien distinct du chimpanzé et du gorille.

– Que ferez-vous si vous vous retrouvez face à lui?

D’abord avoir mon appareil photo ou caméra avec moi.

Ensuite impossible à dire Vous savez quand votre quête se réalise et que vous vous êtes battus durant des années et des années pour faire reconnaître votre recherche il doit se passer dans votre corps quelque chose d’émotionnellement intense.

NKICHUTES

Pour en savoir plus :

 

Photos copyright Michel Ballot

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